LAMA #01

vendredi 29 mai 2009


ancien magasin Shopi // rue Lannevain

 

Noémi Boutin violoncelle solo


Suites pour violoncelle seul de Bach et Britten


Malgré les siècles qui les séparent, ces suites ont beaucoup en commun.

Les six suites de Bach (1720) sont l'oeuvre majeure du répertoire

violoncellistique; à l'époque, c'est la première fois qu'un compositeur donne tant d'importance à cet instrument et qu'on l'utilise de manière aussi virtuose. La musique de l'époque était toujours pensée à plusieurs voix et la modernité de ces suites tient en ce qu'un instrument seul puisse réaliser une telle musique.

Britten s'est certainement beaucoup inspiré de Bach pour écrire ses suites (1964). D'une part, lui aussi utilise le violoncelle comme un instrument polyphonique, d'autre part , il semble vouloir respecter la découpe de la suite en plusieurs danses. Et même si l'on devine les échos d'une musique ancienne, toutes les "règles d'écriture" sont sans cesse remises en question, détournées et transformées pour donner ce sentiment de mystère, d'attirance et de doute que nous inspirent les choses du passé.

Encore une chose qui relie nos deux suites n°1, c'est la tonalité:

elle sont toutes deux en sol Majeur.














Sambou Kouyaté

kora et chant


Issu d'une des plus grandes familles de griot mandingue, Sambou Kouyaté est initié à la kora dès son plus jeune âge. Il écume, âgé d'une dizaine d'années seulement, les salles de concert et centres culturels du Sénégal dont il est originaire.

La kora, qu'il maîtrise à la perfection, est l'instrument de prédilection des griots, caste utilisant leurs attributs artistiques comme un moyen de relier le monde des vivants à celui des ancêtres et de dispenser la sagesse.

Ouvert aux expérimentations contemporaines, Sambou Kouyaté a développé un jeu complexe et subtil qui lui permet de rivaliser avec les maîtres de cet instrument mythique. Quant à sa voix, chargée d'une émotion extrême, elle sillonne l'espace sonore.









Sellig Nossam utilise la photographie, mais il est aussi plasticien. Ses photographies ont été prises à Lisbonne, Tokyo, Lisieux ou Berlin. D'ailleurs peu importe. Tout est à voir, drôle et dérangeant à la fois. « Ce qui m'intéresse, ce sont les histoires des gens, les chemins de vie, explique l'artiste. Ces moments singuliers, un peu poétiques que nous vivons tous, quotidiennement. » Sellig Nossam est collaborateur de la Revue des Rues.











Fanny Bégoin est une jeune photographe qui travaille autour des corps. Elle nous présentera sa série lazy days, autour des adolescents. « Quand il n’y a rien à faire, rien qui ne doit être fait. Il n’y a plus qu’eux et leur quotidien. Une étreinte fragile, ou une grande solitude, des corps qui se perdent dans l’espace qu’ils habitent. Sous mes yeux et à toute heure, ils se transforment en figures charismatiques d’une génération indécise, parfois même en figures désabusées de cette generation… » Fanny Bégoin a exposé à Arles, Paris, Pingyao (Chine).